Boulogne sur mer ( U S C B O): la chronique)

Toutes les quatre à cinq semaines, je vous tiendrai à l'ecoute de mon club, celui que je supporte, car je suis Boulonnais et celà dure depuis plus de cinquante ans ( j'ai découvert le football tard, à dix ans). j'ai tout connu depuis la saison 1959-60 avec les Boulonnais, de la Division 2 avec le père de l'actuel président à la Division 4 ( elle s'appelait ainsi )et une année de Division Honneur ( j'annonçais alors les résultats le soir sur une radio libre), je pense avoir le droit au chapitre.

Mais l' USCBO est -elle à sa place en Nationale, et quelle est sa place ?

La chronique des dernières saison est assez extraordinaire et vaut la peine d'être narrée. En CFA, l' USCBO qui depuis une vingtaine d'année végétait va se mettre graduellement sous les projecteurs nationaux d'abord par deux matchs de coupe de France face au PSG celui là même qui gagna la coupe des coupes ( 1-4) puis contre l' OM ( 0-1) et une balle de match manquée  mais aussi par l'arrivée aux commandes du président Wattez fils. Etonnée, la France redécouvre la Libération et la cathédrale de Boulogne derrière le but, le duo Larqué- Roland apprécie et n'hésite plus à citer le club.

Arrive alors une première montée en National, et l'echec, cette saison là, c'est Toulouse qui devait être champion...chaque club a de mauvais moments! Il faudra deux longues saisons en CFA, et enfin l'arrivée   Philippe Montanier qui ( soyons honnête ) va changer l' histoire du club.

C'est d'abord un nouveau quart de finale contre Auxerre gagné  2-1 par Guy Roux exclusivement ( il va s'en prendre à l'arbitre et jusqu'au présentateur du match prié de se taire), Boulogne est floué, au point que la FFF va lui offrir la montée. C'est Arnaud Dos Santos qui parmi des centaines d'autres l'a rappelé dans le journal du club de Beauvais, Boulogne obtient des penalties comme à Gravelotte. Bref, il remonte en National avec son grand rival...Calais

Mais cette fois,, c'est fini, Boulogne gravit allégrement l'échelon et se maintient ( 6e) . Parallélement peu à peu, le club se structure, au début lentement ( Montanier menace de partir..)et la saison suivante, avec l'ex président de Caen Fiolet à l'administratif, l' U S C BO remonte en Ligue 2 dans un enthousiasme indéscriptible plus de trente ans après. Boulogne redevient même petite une citadelle du football Français!

Une première saison ou le maintien n'a tenu quà un fil ( but de Perinelle à la dernière seconde de la saison qui condamne Niort), et brutalement les médias étonnés retrouve Boulogne en tête de la Ligue2. Serait ce la peur de connaître à nouveau les affres de la relégation ? Mais Boulogne va durer, tenir dix journées en tête, rétrograder à la sixième place après cinq défaites consécutives et comme le phoenix renaître, tout gagner ( dont un match à Lens) dans la dernière ligne droite et monter en Ligue 1 pour la première fois de l'après guerre.

Mais ce même soir, Philippe Montanier  négocie très mal son départ à Valenciennes et on s'en apercevra ruine ses quatre années de travail. Pour le remplacer, l' USCBO fait appel à un néophite premier de stage, Laurent Guyot, plein de bonne volonté, celui ci  double tous les postes et découvre un peu tard ,que trop de conccurence nuit à lhomogénéité et à l'esprit club ,et se met en tête que Boulogne n'a pas de gardien ( le duo Bedenick Bague est pourtant diréctement à l'origine de la montée), de même, Perinelle dès le premier match est considéré comme non adéquate en Ligue1. La suite, c'est la descente, et des joueurs non clubistes que le club va traîner comme des boulets en Ligue2. Le recrutement est dans la même ligne, Boulogne voit gros, trop gros ( le buteur des montées Greg Thil venait de Beauvais en National, cette fois, on recrute au plus haut de Ligue 2), et c'est le retour à la case départ en dépit du départ de Guyot, de l'arrivée d' Esteban, homme d' Arles - Avignon  , et d'un club, puis de Planque, homme de formation irréprochable mais qui ne peut juguler la chute. Boulogne cinq ans après retourne en Nationale.

Il fallait cet historique pour comprendre. Là aussi il faut un peu de vérité, là ou le club annonce 4000 entrées, j'en vois 2500 ( invités, sponsors et que sais je) non compris au stade. Morne Libération! Mais ce qui est grave, c'est que Boulogne joue non plus dans l'euphorie maiss ur une pente très glissante. Il y aura six descente cette année, le national passant à 18 clubs

Poutant! La place d'une ville de 100000 habitants ( 50000 pour Boulogne, 50000 pour l'agglomération) est là, pas ailleurs,il faut y ajouter un taux de chômage disons remarquable, et un tissus social, économique pour le moins large.  Bref, si les Boulonnais et le club voulaient bien reconnaître que l' USCBO est à sa juste place ce n'en serait que mieux; Celà éviterait de se lamenter et aux joueurs de courir après un graal inaccessible. IL faut savoir disons raison garder, et tant mieux si nous avons connu le haut niveau.Il reste l'agrandissement du stade, le centre d'entraînement de la Waroquerie, un club structuré qui a vu grand ( de là les licenciement de personnel).

Si l' USCBO veut bien se reconnaître telle qu'elle est ce qui n'exclue ni exploit, ni bons moments, elle peut encore s'en sortir, et là elle a besoin de public, si elle est dans la dénégation et les idées de grandeur, elle va couler corps et âme...et sans gloire.

N B: En mettant des places populaires à 2 et 3 euros alors que Quevilliy pointe à 7 et 10 euros, Boulogne a accompli un très beau premier pas

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Avec le National, Boulogne retrouve les cadres plus petits, mais pas sans intérêt ( ici: Quevilly)